«Sonatrach table sur un chiffre d’affaires de 28 à 30 milliards de dollars, si le prix du baril se maintient entre 65 et 70 dollars», a déclaré, mardi à Alger, Toufik Hekkar, PDG, lors d’une conférence de presse tenue au siège de la compagnie.
Outre cette belle perspective, le groupe compte affirmer sa présence sur plusieurs fronts. En off-shore, annonce M. Hekkar, des conventions sont signées avec deux entreprises afin d’approfondir les études portant volet technique et environnemental. Le passage à l’exploration n’est «pas dans l’immédiat», indique l’orateur, précisant qu’un puits coûtera 150 millions de dollars. Aussi, d’ici à fin 2021, le groupe signera deux à trois contrats dans l’exploration et la production. Des pourparlers sont engagés avec 19 compagnies. Certains projets dépasseront les 4 milliards de dollars. À propos des start-up, M. Hekkar indique que c’est un créneau auquel le groupe accorde un intérêt particulier. Et précise que Sonatrach peut participer au Fonds dédié à ces entités ou créer, si la loi le permet, son propre fonds dont bénéficieraient des start-up activant dans le domaine énergétique. Répondant aux questions des journalistes, M. Hekkar indique que la dépréciation du dinar n’impactera pas le groupe.
Dessalement : Sonatrach participe dans 11 projets
Récusant les assertions selon lesquelles des compagnies internationales seraient mécontentes et quittent l’Algérie, le patron de Sonatrach évoque le cas de BP qui change de stratégie d’investissement, précisant qu’un autre partenaire va le remplacer. Ce retrait, explique-t-il, «est sans impact pour le groupe algérien». Dans le domaine gazier, M. Hekkar affirme que si une demande supplémentaire pour le marché algérien sera faite par l’Espagne, «la question sera débattue au moment opportun et l’offre ne pose aucun problème pour Sonatrach». La compagnie nationale «sera toujours apte à assurer l’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel via le gazoduc Medgaz et grâce aux capacités de liquéfaction de l’Algérie», explique M. Hekkar. Et d’ajouter : «Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en cas de non-renouvellement du contrat d’excellence du gazoduc concerné.» Dans sa réponse, l’orateur souligne que même en cas de non-renouvellement du contrat d’excellence du gazoduc Maghreb-Europe reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, qui prend fin en octobre prochain, «l’Algérie pourra fournir l’Espagne, mais également répondre à une éventuelle demande supplémentaire du marché espagnol sans aucun problème». Interrogé sur l’implication de Sonatrach dans les projets de dessalement, le conférencier précise que le groupe participe dans 11 projets, dont 9 activent à une capacité de 100%, indiquant que «Sonatrach est prête à répondre à l’appel des pouvoirs publics et reste ouverte à toutes les propositions».
Publié le : 2021-06-30